lundi 14 septembre 2009

Pleuvra, pleuvra pas …….. On y va



Dimanche 13 septembre, une réunion de famille se déroulera dans la Somme. On tente en vélo ?...... pourquoi pas, mais il ne faudra pas qu’il pleuve (l’alibi d’enfer pour ne pas le faire !)
Un coup d’œil le jeudi sur les prévisions météo : « zut –chouette-! Il est prévu qu’il pleuve » je ne pourrai donc pas le faire…. Ce n’est pas grave, j’en profiterai pour bricoler à la maison.
Je lance un coup d’œil tout de même le vendredi …… la journée du samedi sera aussi sèche que mon gosier lors d’un tempête de sable (tempêtes d’ailleurs assez fréquentes à Lille, vue ma consommation annuelle de boisson gazeuse aromatisée au houblon). Je dois me résigner et prendre mon courage à deux mains …..130Kms m’attendent, un truc de dingue, de malade que je n’ai jamais fait et qui me semble totalement impossible à réaliser.
Vendredi soir, chargement de la machine : tente, matelas pneumatique, duvet, outils, linge de rechange etc.…. Le vélo pèse une tonne ou presque….. Une tente, un matelas et tout le reste ! Pourquoi ?
Et bien, je ne suis tellement optimiste sur la réalisation du parcours dans la journée (le mal au genou en Bretagne est encore à l’esprit) que je prévois de dormir sur la route et de n’arriver que le dimanche matin.
Réveil à 5H45, départ comme prévu à 6H30 !
Le jour se lève sur la banlieue, j’ai froid c’est pourtant pas l’hiver tatata ……
Une Renault me dépasse dans un carrefour alors que j’allais tourner à gauche, mon bras l’indiquant ….. Je viens à peine de faire 2 kms que déjà un irresponsable veut étouffer l’exploit naissant : ce doit être vraiment très dur d’appuyer sur une pédale pour freiner lorsque l’on est en voiture….. Incroyable ils ne peuvent pas attendre quelques secondes !
Bon, c’est parti ! De Wattignies à Lens, bande cyclable tout le long (sauf dans la traversée des patelins) et le samedi matin, pas trop de circulation.
Arrivée à Lens dans une cité sang et or endormie : direction la première difficulté du parcours : la montée de la crête de Vimy (presque 7%) en passant par Givenchy en Gohelle.
Bon je confirme : le trike chargé, on ne monte pas vite, je dirai même plus, on ne monte pas vite du tout. L’avantage, c’est que l’on n’a pas de perte d’équilibre et on s’arrête quand on veut dans la montée : avantage indéniable très agréable.
9H00 arrivée au mémorial Canadien (bataille de 1917 ayant forgé les bases du Canada en tant que nation indépendante). La vue sur la plaine en contre bas, avec quelques terrils émergeants de brumes éparses dans le soleil levant est une récompense méritée et appréciée. Si vous venez dans le Nord, passez par Vimy !
Petite restauration avec barre chocolatée, petit MMS à ma femme et ça repart en direction du Sud en passant à l’ouest d’Arras.
Direction l’ouest de Doullens et sa célèbre cuvette.
Je passe par Lucheux. Ici un joli couple de mariés fait quelques photos au pied du beffroi que je franchi. Dés que je peux, je reviens me balader par ici …..Camping, vieilles pierres et village très joli que je traverse trop rapidement…. La visite sera pour plus tard.
A Grouches_Luchuel (encore un joli patelin), je vire à gauche vers la rue de la grimpette (qui porte bien son nom) vers le Risquetout ou l’auberge pourra m’accueillir pour me restaurer.
12H30 : 90 Kms (15kms/H de moyenne)……mon record de Bretagne est égalé avec un vélo légèrement plus chargé. Le reste est maintenant du bonus et je suis à peu prés sur d’arriver à destination dans la journée.
Mais j’ai toujours mal au genou gauche. Par contre, cette fois je gère très bien la douleur en dosant l’effort et les rapports de démultiplication en montée. Je ne vais pas vite, mais je monte.
Bon, le restau n’a rien d’extraordinaire, et la facture me parait salée ….. Ils ne me verront plus.
Direction Fienvillers en passant par Longuevilette sur la droite de la route fréquentée. Souvent, dans les villages, les gamins me disent bonjour car ils sont toujours surpris par mon vélo. Les 3 de Fienvillers ne dérogent pas à la règle et quand je leur demande de m’indiquer la route pour Domart-en-Ponthieu, je les vois prendre leurs vélos et m’accompagner jusqu’à la sortie du village sur la bonne route. Lorsque je leur propose, pour les remercier de venir s’installer sur le vélo pour tester la position, ils refusent, obéissants certainement à leurs parents leur ayant appris qu’il ne fallait pas monter dans le véhicule d’un étranger. (Ayant des enfants, je suis content de cette réaction mais déçu de ne pouvoir les remercier).
A partir d’ici, et jusqu’à Domart, ça a été le pied : sur une dizaine de Kms, minimum 25Km/H dans le faux plat et dans la descente qui s’en suis. (je l’apprécie encore …!)
Et v’là t’y pas que je tombe en pleine course cyclo-sportive : la boucle picarde.
Certains compétiteurs me saluent et ont des mots d’encouragements. Dans la descente sur l’étoile, j’arrive à suivre 2 concurrents et me fais applaudir par des spectateurs épars : c’est totalement fou !!!!
Rien d’autre d’extraordinaire, si ce n’est une petit bière à Airaines (il ne me reste plus que 5 Kms). Une question me turlupine : comment une bière dans un petit patelin peut couter aussi cher que dans un bistrot du centre de Lille ? Les charges sont-elles les mêmes ? Bizarre
16H30 : je suis arrivé ! 133 Kms en 10H. Tout est maintenant possible ou presque!
Petits étirement des gambettes avant une nouvelle bière et une bonne douche
That’s all folks !

Prochaine étape à tenter: plus de 200kms sur 2 jours !